Des collaborateurs satisfaits deviennent des collaborateurs impliqués - L'engagement comme réponse durable
« Avoir des collaborateurs satisfaits ne suffit pas. Seuls les collaborateurs engagés améliorent le résultat de l'entreprise. » C'est la conviction de Koen De Valck, Managing Consultant et de Lorenzo Andolfi, conseiller en RH chez SD Worx.
Katia Grosemans
« Les meilleurs employeurs sont capables de convaincre leurs collaborateurs de leur contribution et de les lier aux valeurs de leur organisation, estime Koen De Valck. Faire sentir aux travailleurs une même implication, les placer devant un même objectif : voilà le défi. » Dans un monde en mutation rapide, les travailleurs engagés sont plus flexibles et plus disposés à accepter le changement. Eux sont capables d'accompagner rapidement l'organisation dans sa nouvelle orientation. « Les collaborateurs satisfaits ne garantissent pas nécessairement de bons résultats opérationnels. Ils doivent être engagés. La satisfaction n'est qu'une base permettant de travailler à l'engagement. »
En quoi les travailleurs impliqués se distinguent-ils des autres ? « Par la passion avec laquelle ils accomplissent leurs tâches et l'énergie qu'ils y investissent, explique Lorenzo Andolfi, du Centre de connaissances SD Worx. Eux prennent leurs responsabilités. Ils ont une motivation intrinsèque : leur job. Les travailleurs engagés sont particulièrement performants. Ils sont aussi loyaux par rapport à l'employeur et se retrouvent dans la culture et les valeurs véhiculées par l'organisation. Ils assurent ainsi une partie de la promotion de l'image d'employeur : ce sont des ambassadeurs de l'entreprise. Un collaborateur engagé n'est pas pour autant un drogué de travail. Un zèle excessif n'a pas d'effet durable. » Les recherches effectuées par SD Worx apprennent qu'une organisation moyenne compte 22 % de collaborateurs insatisfaits, 61 % de collaborateurs satisfaits et 17 % de collaborateurs engagés.
Pour rendre ou maintenir des travailleurs satisfaits, une bonne rémunération, de bonnes conditions de travail, une certaine sécurité d'emploi et de bonnes relations sociales au travail suffisent. Pour renforcer leur engagement, l'entreprise doit combiner une vision et une politique contagieuses, une culture inspirante et des fonctions de qualité. En outre, elle doit disposer de managers et dirigeants à même de soutenir et de valoriser les collaborateurs. La possibilité d'apprendre et de progresser constitue également d'importants facteurs d'implication des collaborateurs.
« Travailler à l'engagement, c'est comme mettre sur pied une politique durable, conclut Lorenzo Andolfi. De nombreuses organisations sont très concentrées sur elles-mêmes et l'augmentation de leurs bénéfices. Mais une telle attitude n'est pas sans répercussion à long terme ; la crise bancaire l'a prouvé. »
